Se poser les bonnes questions

L’appel à devenir prêtre est bien mystérieux : des questions vertigineuses : pourquoi Dieu me choisit-il moi plutôt qu’un autre ? Pourquoi j’entends son appel à tel moment de ma vie, et non pas plus tôt ou plus tard ? Et d’autres plus terre-à-terre…

C’est en avançant dans la réalisation de mes projets professionnels et personnels que la question du sacerdoce a surgi. Il m’a fallu d’abord entendre le murmure de l’appel de Dieu et ensuite me préparer pour répondre oui en vérité. Si cet appel me dépasse infiniment, cela appelle de ma part la foi dans le choix de Dieu, l’espérance en sa miséricorde et la charité pour sortir de mon confort et faire de ma vie un chant d’amour pour le Seigneur.” Corentin

Des questions écrites par les séminaristes, pour les futurs !

D’autres questions te viennent à l’esprit ? N’hésite pas à nous contacter pour en parler directement avec nous.

Faut-il être fou pour devenir prêtre ?

Non mais cela peut aider. Un brin de folie peut permettre de franchir le pas, d’oser se poser réellement la question. Non pas quelle est ma vocation, nous avons tous la même : devenir saint !

La véritable question est “Comment accomplir ma vocation à la sainteté ? ”. Certains sont appelés à être père de famille et à rayonner dans ce chemin de sanctification. Quelques-uns sont religieux. Pour d’autres, il s’agit d’être prêtre.

Dans tous les cas, il est important et même nécessaire de prendre le temps et les moyens pour pouvoir se poser librement la question. Heureusement, l’Église nous aide à discerner !

Comment savoir concrètement ?

D’abord, se confier à Dieu dans la prière ! Il est toujours bon de se présenter à lui avec un cœur ouvert, large et généreux ! Il nous éclaire et nous aide. Faire une retraite permet à certains d’y voir plus clair.

Il est aussi bon de regarder ce qu’il y a dans son cœur. Quel est mon désir profond ? Où est-ce que je me sens à ma place ? Où suis-je en paix et heureux ? Pleinement moi-même et fécond ? A quoi je me sens appelé ? Quel sens donner à ma vie ? Où est-ce que le Christ me rejoint dans ma vie ?

Il y a plein de critères et de questions qu’il est bon de se poser. Pour cela il est nécessaire d’avoir quelqu’un avec qui les partager ! Une personne qualifiée pour les accueillir aura une oreille attentive pour accompagner ta réflexion et non guider ou décider à ta place. C’est ça aussi, demander à l’Église ce qu’elle en pense et ça permet de relire sa vie et ses étapes pour y voir l’œuvre de Dieu et mon action !

« Se confronter à la réalité, à travers une expérience de services, m’a beaucoup aidé ».

Quel que soit le fruit de ce questionnement, notre vocation est une rencontre entre la volonté de Dieu et la nôtre. Nous serons toujours libres de choisir ce qui nous paraît le plus juste, le plus cohérent et le meilleur pour nous.

Chaque prêtre et séminariste est animé par des raisons différentes, mais la vocation s’enracine dans une relation intime et unique avec Dieu. Ta vocation se déploie dans ce chemin particulier pour des raisons qui te sont propres, c’est ton histoire sainte !

Comment ma famille/mon entourage va-t-elle/il réagir ?

Chaque famille réagit différemment et même chaque membre de la famille à sa propre manière d’accueillir ce cheminement ou cette décision. Certains se réjouissent et rendent grâce, d’autres questionnent pour comprendre, d’autres sont dubitatifs, certains peuvent s’inquiéter, voire s’y opposer.

Le plus important, quelles que soient les réactions de notre entourage, famille comme amis ou collègues, c’est de veiller à prendre une décision libre et éclairée. 

Comment être sûr ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous ne pouvons être sûrs de notre vocation que le jour de notre ordination. Nous rentrons en propédeutique puis au séminaire non parce que nous sommes sûrs de notre vocation mais plutôt pour prendre le temps de laisser ce désir, cette intuition, cet appel, être éclairé et mûrir.

De nombreux éléments viennent affermir une intuition de base : la Parole de Dieu, celle d’un autre chrétien, une expérience forte de prière, des confirmations sur le terrain que je suis à ma place, les fruits que l’Esprit dépose en moi…

Le séminaire est l’occasion de se poser véritablement la question de la vocation avec l’accompagnement adéquat pour grandir en liberté. C’est aussi le temps pour l’Église de pouvoir reconnaître ou non une vocation sacerdotale en nous.

Un père spi, c’est indispensable ?

Avant de poser une candidature pour entrer en année de discernement, il est recommandé de discuter de son questionnement avec un prêtre ou une personne qualifiée dans le cadre d’un accompagnement spirituel.

Tu peux en faire la demande à celui que tu connais et en qui tu as confiance. Si tu n’arrives pas à trouver, le prêtre responsable des vocations peut te recommander un prêtre disponible et ayant reçu une formation à l’accompagnement et au discernement vocationnel.

Pour demander à être accompagné, contacte le père Amaury du Fayet de la Tour à l’adresse amaury.dufayetdelatour@catholique78.fr

Est-ce que renoncer au mariage et à la vie de famille n’est pas trop difficile ?

Il est normal d’appréhender le célibat comme un manque. Pour autant, lorsqu’il est pleinement vécu dans un don de sa vie au Christ, il n’empêche pas d’être épanoui !

L’Evangile nous le dit : ce n’est pas donné à tout le monde. C’est une grâce particulière pour une vocation particulière. Le temps du séminaire est l’occasion justement d’éprouver ce choix de vie pour constater où nous en sommes dans notre propre affectivité et comment nous vivons le célibat. Le prêtre vit une autre forme du don de soi et une autre paternité. Cela comporte son lot de joies et de difficultés.

Le prêtre ne travaille que le dimanche ?

La vocation fondamentale du prêtre est l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ. Cette annonce est un véritable débordement de vie ! Et elle n’est pas réservée au dimanche, c’est le chemin quotidien, celui de chaque instant.

C’est un chemin dans une vie de prière, celle des Heures et dans les sacrements (Eucharistie, confession, baptême, mariage, enterrement, …).

C’est un chemin au service de l’enseignement des personnes auprès desquelles il est envoyé.

C’est un chemin où tu marche avec le peuple de Dieu, dans l’union avec ton évêque !

Les missions sont variées et il y en a pour tous les âges : aumônier de jeunes, d’hôpital, de prison, de maison de retraite, …

Puis il y a toutes les rencontres que les prêtres sont appelés à vivre dans leurs vies de tous les jours : du paroissien à la caissière du supermarché, du sdf au maire de la ville…

Le prêtre trouve sa joie dans la suite du Christ. Concrètement il se consacre au service de l’Eglise, de son peuple et il a le désir d’aimer, de prier et d’annoncer le Royaume de Dieu.

Est-ce que le prêtre ne s’ennuie pas à force de faire toujours la même chose ?

Avec le Christ, la vie de prêtre est une aventure ! Chaque jour nous amène à rencontrer de nouvelles personnes avec des défis et des appels à se convertir pour accueillir l’amour de Dieu. Il y a des enjeux différents, une formation sans cesse en progression.

Pourquoi prêtre diocésain ?

Le séminariste type : venez comme vous êtes !

Le séminariste est un baptisé qui prend les moyens de se poser concrètement la question de sa vocation et, en marchant avec l’Église, il y répond chaque jour. Aujourd’hui, ceux qui avancent sur le chemin du sacerdoce ont des profils variés : étudiants, diplômés, jeunes pro, sportifs, musiciens, scouts… De plus, ils viennent de tous les horizons de notre diocèse !

Qui finance la formation des séminaristes ?

La formation d’un séminariste est prise en charge par le diocèse qui l’envoie : c’est le peuple de Dieu qui offre à certains de ses membres la possibilité d’être préparé pour le service futur. C’est la garantie d’une plus grande liberté : il n’est pas nécessaire d’emprunter ni de demander à ses proches de mettre la main à la poche. Bien entendu, un don est toujours bienvenu. C’est une structure indépendante des maisons de formation et des diocèses qui a la charge de les récolter. En Île-de-France, il s’agit de l’Oeuvre des Vocations. Le coût de la formation dépend beaucoup des années et du nombre de candidats, mais correspond au coût de la vie d’un étudiant dans une structure privée (sans subvention d’Etat). Il comprend le logement, les repas, les enseignements, les retraites et autres séjours en abbaye, les activités apostoliques, ainsi qu’une allocation mensuelle versée à chaque séminariste pour subvenir à ses achats personnels.

Pour aller plus loin

Le site de l’Oeuvre des Vocations regorge de témoignages, d’éclairage vidéo, de propositions concrètes pour répondre à tes questions. Nous t’invitons à y faire un tour !